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24 mai 2014 6 24 /05 /mai /2014 11:41

Je ne serais jamais allé faire ce brevet sans « l’insistance » de Sébastien, fidèle compère de courses et de longues distances, Ô Vénéré Tout Puissant Président de notre bienveillante association des Vélos couchés… Je ne suis pas très tranquille car je le sais d’un niveau bien supérieur au mien à l’heure actuelle, même s’il me garantit vouloir rouler moins vite en longue distance… La météo étant annoncée bonne pour ce week-end du 17-18 mai, j’ai envoyé mon inscription au club de Laval, organisateur du brevet.

Le parcours, sur internet, est prévu sur des régions que je connais un peu, voire bien : les coteaux viticoles du Muscadet et la côte Vendéenne, imaginez un peu le circuit : partir de Laval , pointer vers le sud, couper la Loire à Champtoceaux, contourner Nantes par le sud, traverser le pays de Retz jusqu’à Pornic, redescendre ensuite à Noirmoutier-en-l’Ile, puis longer la côte jusqu’aux Sables d’Olonne pour récupérer l’intérieur des terres avec Talmont Saint Hilaire, avant de remonter via Aizenay, Rocheservière dans la nuit pour repasser la Loire à côté de Saint Florent-Le-Viel et rejoindre Laval par les routes casse-pattes et casse-moral de cette partie de la Mayenne…

Bref, « que du bonheur » !! Non, en fait, j’appréhende pas mal, surtout la nuit à passer sur le vélo… En plus j’y vais un peu la fleur au fusil, je n’ai rien prévu à manger sauf quelques barres de céréales et mes boissons énergétiques, rien prévu pour dormir, même pas une couverture de survie… Je rejoins Sébastien à l’hôtel de la Gare où il a réservé une chambre… Ses derniers mails sont un peu alarmants : bricolages de dernière minute encore une fois =) : changement de dérailleur électrique pour un mécanique avec une manette trouvée à l’arrache, pédales trop usées avec un jeu monstre (solutionné juste avant le départ du brevet grâce à des pédales de prêt d’un membre de la communauté vélo couché =) ).

J’arrive à l’hôtel de la Gare vers 20h15… Sébastien est dans l’entrée, habillé en cycliste, le vélo trônant dans un renfoncement, en compagnie d’un vélo droit, caché là lui-aussi. Je le pointe d’un doigt interrogateur… « C’est un ancien, il est parti se coucher déjà… »

Après un bricolage dans l’escalier de l’hôtel, à la clé alen et au marteau pour les pédales, on est passé à table dans la brasserie de l’hôtel vers 20h45 en dissertant de tout et de rien, et un peu de la jolie fille de la tenancière… Mazette, ça nous reprend ces conneries : nostalgie du Bordeaux-Paris 2010 =) !! Et on rigole !! Annabelle, gentille épouse de Seb, lui laisse un SMS à mon intention : « je te le prête pour cette nuit, tu as le droit cette fois » ou quelque chose qui ressemble à ça =)… Ha ha ha ! Dommage quand même qu’il n’y ait pas plus de larrons ce soir, qu’on ne soit que tous les 2, membres de la communauté VC… Au moment de régler pour les repas et la chambre, on discute avec la tenancière et sa fille, nous posent des questions sur l’épreuve qu’on fait, et restent un peu interloquées devant les kilomètres à parcourir, ainsi que devant la tenue de Seb, encore en cuissard court et en maillot... Pour la digestion, on s’en va ensuite dans les rues de Laval marcher un peu, repérer le lieu de départ, pas loin… On y trouve un couple qui va faire le brevet le lendemain également, juste le temps de discuter un peu avant de se souhaiter bonne nuit : ce sera la seule femme du brevet… On entend les clameurs du stade Lavallois en train de gagner son match de foot puis on longe la Mayenne avant de retourner à notre chambre…

Il est 23h quand on se couche, Seb continue de consulter le forum pour prendre des nouvelles et voir à ce qu’on lui emmène une paire de pédales pour le lendemain… La nuit va être courte…

5h, mon réveil sonne brutalement : sonnerie stressante et hyper-agressive, c’est ce qu’il faut pour se lever rapidement. Je n’ai pas bien dormi mais c’est toujours ça. On enfile très vite nos fringues, on petit-déjeune avec les victuailles que l’hôtel nous a laissées avec leur micro-onde : café en poudre, jus de fruit, baguette de pain, petites madeleines, du beurre et de la confiture, juste ce qu’il faut. Je mange assez vite car je n’ai pas très faim.

Mon vélo est encore dans la voiture avec mes bidons à préparer. L’hôtel est à 300m du lieu de départ et la voiture à 100m de ce dernier. Faut que je me dépêche… Je laisse Sébastien fermer la chambre et rendre la clé et je pars vers la voiture, à pied.

Des cyclos arrivent au lieu de départ, siège du club Lavallois, organisateur du brevet, quelques vélos couchés, que je ne connais pas… Seb monte ses pédales de substitution, je salue quelques VC, mais j’avoue avoir du mal avec les prénoms/pseudos du forum… Je vais rapidement récupérer le carnet de route où l’on déposera les coups de tampons des communes de contrôle. Nous sommes au total 6 vélos couchés et Philippe (Phil35) est parti 15 minutes avant le départ officiel de 6h. Tricheur ;-). En grand habitué des brevets, il n’aura de toute façon aucun souci pour arriver dans les mêmes temps que Sébastien ou moi, on le retrouvera peut-être sur la route.

Départ du local du club cyclo Lavallois, à 6h - La nuit est encore bien présente.Départ du local du club cyclo Lavallois, à 6h - La nuit est encore bien présente.

Départ du local du club cyclo Lavallois, à 6h - La nuit est encore bien présente.

A l’occasion d’une côte les groupes commencent à se former : alors que j’étais en tête du premier peloton, je me fais remonter et Sébastien qui discutait avec les autres VC est un peu derrière je suppose. En fait, il s’est arrêté pour resserrer le ressort de tension de ses pédales. Et moi, je m’arrête un peu plus loin pour une petite pause technique, moment où il me passe comme une bombe dans le faux-plat descendant… « Bon, c’est reparti pour une course poursuite alors ! ». Je repars à 40-45 km/h, avant de le rattraper, j’engloutis 2 petits groupes, dont celui de Cyclaudax en Catrike 700 :

« Je crois qu’on ne va pas se revoir » me lance-t’il…

« - C’est pas dit… =) » je lui réponds, on ne sait jamais.

Les différences de vitesse avec les VD sont impressionnantes quand on s’y met…

Au gré de nos arrêts pipi / enlevage de couches de vêtements, on a perdu le groupe de tête. Grand soleil, le vent faible et de dos, donc toujours bienvenu, de grandes lignes droites, pas trop de côtes, vraiment à l’avantage des vélos couchés. On roule facilement entre 35 et 38 km/h dès que c’est plat… On s’amuse à prendre des photos et vidéos… Saint Aignan-sur Roë, Pouancé, on commence à avoir en visu ce premier peloton et on finit par les reprendre… Quand on regarde les VD, de dos, on se rend compte de leur prise au vent importante, surtout avec leur sac à dos. L’un des gars paraît cassé sur un guidon de triathlète, mais avec son sac, sans aucun avantage aéro… On s’amuse comme des fous, on repasse en tête de groupe, voire on prend nos distances dès que ça descend un peu…

Nous avons repris le groupe de tête et sommes désormais sur une route passagère et, juste après Saint Mars-la-Jaille, un mec en cabriolet BMW nous klaxonne de façon agressive en nous doublant… En lui faisant part de notre incompréhension (en faisant un banal geste de la main), il re-klaxonne longuement… On lui fait coucou… Là, par son toit ouvrant il nous fait un doigt d’honneur, ce par quoi nous répondons encore par un grand coucou de la main avec un grand sourire… J’adore : ça les énerve encore plus, ces tarés...

L’application du téléphone de Seb nous guide vraiment bien dans certaines communes, avec une trace impeccable du GPS dans des toutes petites rues, même en sens interdit (sauf cycles). Je regarde ma vitesse moyenne de temps en temps et on ne descend toujours pas en-dessous des 30km/h… Dès que c’est plat, ça roule assez vite et le vent s’est bien levé maintenant, de dos toujours, du Nord-Est…

On s'amuse comme des fous, ça roule bien !On s'amuse comme des fous, ça roule bien !

On s'amuse comme des fous, ça roule bien !

Première petite vidéo !

Les Vélos droits, derrière nous...Les Vélos droits, derrière nous...

Les Vélos droits, derrière nous...

D’un coup, au détour d’un virage, sur la route, on aperçoit au loin un vélo bizarre…

« Ce ne serait pas Philippe, « Phil35 » ? »

Effectivement, un vélo assez haut, chargé comme une mule, ou plutôt un petit âne : un peu moins de bagages mais quand même… Hé oui, c’est lui et son Metaphysic, avec son maillot du 1400 London-Edimburgh-London… Il a pris le parti de rouler à rythme constant pas trop rapide car chargé mais avec très peu de temps d’arrêts : il se connaît bien, suit sa trace GPS, est en autonomie sans avoir besoin de l’appui de personne… La différence d’aéro est importante par rapport à nos Zockra aux sacoches dans l’alignement du corps…

Philippe sur son Metaphysic qu'on double une première fois...Philippe sur son Metaphysic qu'on double une première fois...Philippe sur son Metaphysic qu'on double une première fois...

Philippe sur son Metaphysic qu'on double une première fois...

On discute un peu, le temps de passer Mésanger et que le peloton se fasse la malle, mais nous reprenons vite notre rythme et la moindre descente suffit à créer un écart. Nous laissons donc Philippe… On approche du contrôle de Champtoceaux. Il faudra qu’on fasse tamponner notre carnet de route dans un commerce. Je connais un peu la commune et ça m’embête de monter la côte qui y mène… Je sais qu’il y a un restaurant juste en bas, qui doit appartenir à la commune de Champtoceaux… Nous traversons la Loire à Oudon et filons vers ce resto. Le peloton a, lui, filé dans la commune.

Je pensais que le resto « Le port du Moulin » était fermé à cause de travaux de façade, mais, Seb, en insistant, est allé jeter un œil et c’était bien ouvert !! Cool, pas besoin de pointer là-haut, ici, ça suffit, et on prend même quelques minutes pour prendre un café. Le patron est sympa… Son restaurant est assez côté, souvent, il faut réserver : j’avais déjà voulu y manger. J’enlève des couches de vêtements, le cuissard long et le T-Shirt à manches longues… Ma sacoche est pleine à craquer… D’autres cyclistes passent et montent vers le bourg… D’autres arrivent encore et au moment où l’on repart, on leur dit qu’ils peuvent pointer dans ce restaurant. L’un d’eux me demande : « il y a bien le nom Champtoceaux sur le tampon ? » « Oui, ce n’est pas parce que je roule en vélo couché que je suis idiot… ». J’ai l’impression qu’on passe un peu pour des rigolos, à rigoler, à raconter des bêtises, à prendre des photos en roulant… En plus, on est plus jeunes que la moyenne des cyclos qui roulent sur ce brevet : ce qui nous donne l’apparence de petits cons inexpérimentés…

Passage de la Loire à Oudon et pointage au Restaurant Le Port Du Moulin, en bas de Champtoceaux.Passage de la Loire à Oudon et pointage au Restaurant Le Port Du Moulin, en bas de Champtoceaux.Passage de la Loire à Oudon et pointage au Restaurant Le Port Du Moulin, en bas de Champtoceaux.
Passage de la Loire à Oudon et pointage au Restaurant Le Port Du Moulin, en bas de Champtoceaux.

Passage de la Loire à Oudon et pointage au Restaurant Le Port Du Moulin, en bas de Champtoceaux.

On repart donc, par une côte en lacets au revêtement abîmé, en direction de la Varenne… Un petit kilomètre plus loin, qui est-ce qui déboîte d’une route sur la gauche, notre petit peloton de tête. Sébastien leur dit :

- On a pointé en bas… on a même eu le temps de prendre un café…

- Ah bon ??

En passant à la Varenne, un bon geste d’un vélo droit : il s’arrête à une poubelle pour vider les déchets de sa poche… Bien !

Le relief est un peu plus accidenté en quittant les bords de Loire, montées et descentes et on prend encore le large, sauf un du groupe qui reste collé à nos basques… ce qui a le don de nous énerver un peu : il reste derrière sur le plat, prend un peu d’avance dans les montées, ne décoche pas un mot sauf pour demander le chemin parce qu’il a la flemme de le faire ou qu’il ne veut compter que sur les autres… Drôle de gaillard, de l’ASPTT Orléans… On arrive sur des routes que je connais : à la faveur d’une côte, le VD a pris de l’avance et à la descente qui s’ensuit, on déclenche un peu les « hostilités », on enquille à 40-45 km/h pour tenter de le décrocher et passer la Chapelle-Heulin à bloc… Des barrières dans le bourg nous ralentissent avant des changements de direction mais, alors qu’on croyait l’avoir lâché, on le voit dans le rétro… « Bon sang, il a dû rouler fort lui aussi… ». En fait, on va apprendre plus tard qu’il faisait partie des premiers du Paris-Brest-Paris 2011, il est même sur leur DVD… Bon, il ne faut pas s’en faire pour son niveau physique… Par contre il est toujours collé à nous. Il n’a même rien dit sur notre partie de manivelles un peu plus tôt : moi, j’avais vraiment l’impression de rouler fort.

Après la Chapelle-Heulin, avec notre taciturne compère...

Après la Chapelle-Heulin, avec notre taciturne compère...

On est dans les vignobles. Monnières est passé et la batterie du téléphone de Sébastien est presque vide. On s’arrête juste après un croisement pour rechercher le cordon qu’il va relier à sa batterie additionnelle… Et en même temps laisser filer notre compère encombrant… On est même un peu vicieux puisqu’il avait quelques mètres d’avance quand on s’arrête et qu’on se cache pour ne pas qu’il nous voit, hi hi… =)

Seb cherche son cordon dans son coffre mais se rend compte qu’il l’a laissé dans son sac à Laval… Dépité et énervé… Il va falloir s’arrêter dans un commerce ou supermarché pour trouver ça… Mince alors… Et pendant ce temps, qui vois-je revenir au loin, notre compère encombrant… Comme on se fait repasser par le gros groupe qui n’était pas si loin, il les rejoint et on part quelques instants plus tard. On essaiera de trouver ce qu’il faut à Aigrefeuille et moi, j’en profiterai pour acheter un peu à manger parce que j’ai faim… Il est pas loin de 11h et je n’ai rien avalé depuis 5h30 ce matin si ce n’est le café de tout à l’heure… Donc pause à Aigrefeuille S/Maine : Seb va chercher un câble, d’abord dans un tabac-presse puis au Super U. Je le rejoins là-bas après m’être arrêté dans une boulangerie… Je retrouve son vélo dehors, j’attends en mangeant mes 2 pains au chocolat et mon pain au raisin : en fait, les brevets, c’est un gouffre financier dans des viennoiseries de boulangeries =). Il revient quelques minutes plus tard, ayant oublié ses papiers et surtout des sous… Puis, encore quelques minutes plus tard, avec un produit multi-prises USB tout emballé. J’ai enfourché mon vélo et m’apprête à repartir quand il me lance :

- Putain, tu sais pas la bonne blague ?

- Quoi ?

- Ben y’a pas la bonne prise…

Je ne le prends pas vraiment au sérieux avant de le regarder… Ben non, il ne plaisante pas… Il n’y a pas la prise micro USB sur su multi-adaptateur de la mort… On file alors au Monsieur Bricolage d’à côté mais ils n’ont rien non plus… Bon sang de bon sang. Moi, ça ne me dérange pas vraiment, j’ai mon petit papier pour le circuit mais c’est plus pour lui.

On s’en va et du coup, on a perdu pas loin de 45-50 minutes au total. Et sur le chemin, on redouble un peu plus loin Philippe, toujours vaillant avec son train-train « qui veut aller loin ménage sa monture » =). Il fait bien chaud maintenant, et grand soleil dans le ciel bleu… Du coup, sans la trace GPS, je me trompe sur la route de St Colomban à St Philbert de Grand Lieu… Ce n’est pas plus long, j’ai juste suivi les panneaux mais c’est moins pratique pour retrouver le chemin à St Philbert. Mais on n’est pas les seuls à s’être trompés. Avec le vent de travers, on roule à 34-35 km/h et on double pleine balle un groupe de 3 coureurs… On voit les gros avions passer pas loin pour atterrir sur l’aéroport de Nantes et on tombe sur une autre zone commerciale alors que je prenais le chemin de la voie express de Nantes, oupss…

On s’arrête à nouveau : ce coup-ci, c’est bon !! Le fil de recharge est trouvé et l’humeur est plus joyeuse pour Seb =). Il profite de l’arrêt pour se changer un peu et mettre de la crème solaire. Pause exhibitionniste : non seulement il se promène en petit cuissard dans les rayons du supermarché mais il se fout torse nu à l’entrée ensuite… Moi, j’ai eu le temps de papoter avec un jeune père de famille très intrigué et très sympa, pour une fois avec des questions intéressantes. Je ne suis même pas sûr qu’il aimait spécialement le vélo en général, il avait plutôt le gabarit ramassé d’un petit pilier de rugby.

Et on repart, le temps que la trace GPS se remette en marche… On reprend Philippe encore une fois =)… On sort de Saint Philbert et on prend des routes que je n’aime pas : les revêtements sont parfois bien pourris et granuleux du côté de Saint Pazanne : le Pays de Retz quoi. A Arthon-en-Retz, il faut qu’on fasse un autre arrêt, je n’ai plus d’eau dans mes bidons ou presque. Je me rends compte que je n’ai pas énormément bu. On fait le plein au cimetière et on refait du bricolage : ce coup-ci, c’est la manette de dérailleur du Zockra TD, changé 2 jours plus tôt, qui s’est dévissé du cintre : il ne peut plus trop changer les pignons… Décidément, le Colson et le scotch sont les meilleurs alliés du Vélocouchiste : on fait plusieurs essais avant de ceinturer la manette de scotch… Ça devrait aller un peu mieux même si c’est pas top. Ca ne peut pas être pire. Pendant ce temps, un hurluberlu, à se promener sur son VTT torse nu et en jogging s’arrête à nos côtés, aussi pour remplir son bidon… Il est un peu bizarre, ressemble un peu au simplet du village, semble parler tout seul… Oulala… Quand on s’apprête à partir, Philippe repasse à nouveau devant nous avant qu’on le redouble à la sortie d’Arthon. Malgré les consignes de sécurité de Laval de prendre un autre chemin, nous, on suit la route directe pour Pornic, assurément très fréquentée mais quand on n’est que 2 ça va. Philippe derrière nous prend le même chemin : une grande ligne droite de 6 ou 7 km avec une très forte circulation… j’avais prévenu la semaine précédente sur le forum : les routes empruntées sur le brevet, c’est les routes côtières, très fréquentées !!!

Recherche du cordon USB en grande surface à Aigrefeuille s/Maine

Recherche du cordon USB en grande surface à Aigrefeuille s/Maine

Arrivés à l’entrée de Pornic, on ne cherche pas à entrer dans le centre-ville où on perdrait du temps. On prend la première zone commerciale et on pointe dans le premier hôtel sur la droite : c’est une gentille famille qui le dirige, ils nous ont vus arriver... On discute un peu et Philippe a la même bonne idée que nous et nous rejoint. Il a dû voir nos vélos en plus… On ne traîne pas et on repart ensemble. Quel monde sur la route ! Nous récupérons le groupe de Cyclos Mayennais qui, lui, revient du centre-ville : ils se sont peut-être arrêté prendre un vrai repas, ou au minimum un sandwich… Nous restons tous ensemble sur la route principale entre Pornic et Bourgneuf-en-Retz, la route qui mène à l’unique qui rejoint Noirmoutier à travers les plats marais salants. Là, les vélos droits ne peuvent plus suivre : on roule en permanence entre 35 et 40 km/h avec le vent de dos… Ca circule sur la route et un nombre conséquent d’abrutis en voiture. Ca double n’importe comment… Pfff….On se fait souvent klaxonner de façon agressive. « BON SANG ! ON EST EN WEEK-END !!! ON SE DETEND !!!! MEEEERRRDEEE !!!!!! ».

Après avoir passé Beauvoir-sur-Mer, à l’approche de La Barre-de-Monts, on croise notre autre Sébastien « Sleibt » avec son p’tit vélo pliant !! Cool !! Il avait prévenu qu’il viendrait faire un petit tour dans le coin. Super !! Il n’a pas pris son vélomobile Strada, ça aurait été compliqué pour naviguer sur les pistes cyclables. =)

Du coup il a eu un peu de temps pour repérer les lieux et les passages pour aller sur l’île, puisqu’il faut aller pointer tout au bout : à Noirmoutier-en-l’île… L’île n’est vraiment pas faite pour des vélos de route qui veulent rouler vite, par contre, ils ont tout fait pour faire circuler les voitures bien comme il faut, sur une voie express en 2x2, interdite aux cycles et il n’y a même pas de voie parallèle correctement asphaltée pour nous : minable. On a pris des petits chemins, chercher par moments la voie à prendre, pas grand’chose d’indiqué… Grâce aux indications de Sleibt et du GPS de Seb, on trouve le chemin. Si ça n’avait tenu qu’à moi, j’aurais pris la voie express parce que ça me gonflait. D’ailleurs, c’est ce que certains groupes ont fait, non sans être tombés sur des tarés de la route (l’un d’entre eux, abruti d’automobiliste, leur a fait une queue de poisson, volontaire, s’est presque arrêté et un cycliste est tombé…).

On arrive enfin à Noirmoutier-en-l’île en ayant juste croisé le groupe des premiers du brevet, pas si en avance que ça =) : un petit coucou de la main… Et on pointe dans une enseigne la Mie Câline… Il est aux environs de 16h, on a 265km au compteur à peu près : j’ai très faim… Je me prends un genre de panini, un petit sandwich et une part de flan… Et la serveuse et très mignonne. =) Bonne pioche encore une fois !! =) On va manger sur un petit banc, en face… Moi, j’ai enlevé mes chaussures, j’ai les pieds qui chauffent et me font mal. Je marche par terre en chaussette, ça fait du bien.

Et c’est bon de manger !! Ca requinque. On ne prend pas le temps de visiter, de remonter à l’Eglise, pour prendre des photos, c’est dommage. Il y a des touristes, des voitures en quantités, mais ça n’est pas encore blindé comme en pleine saison… On a bien dû s’arrêter 25-30 minutes, le temps passe toujours très vite… On reprend les pistes cyclables et on croise le groupe des mayennais qui ont dû galérer sur les pistes cyclables aussi. Eux, ont dû pointer leur carnet de route dès le premier commerce car on les voit ensuite nous « doubler » sur la voie express presque en parallèle : ils filent vite avec le vent dans le dos et un bon bitume : sûr que ça va bien plus vite. On retrouve le pont et on dit au revoir à Sleibt, un grand merci pour sa compagnie et son aide !!

Désormais, ce sont encore des grands axes qui nous attendent avec du vent de travers : le comportement des automobilistes est encore pire que tout à l’heure. Ca fait bien longtemps que je ne me suis pas fait autant klaxonner et c’est loin d’être amical : on en a vraiment marre et c’est très énervant…

Au loin, encore une fois, c’est Philippe qu’on voit… ?!?!? Mais comment il a fait pour nous dépasser sur l’île ?? On ne l’a pas croisé pourtant… Il a dû prendre la voie express à l’aller et au retour et pointer dès l’entrée du bourg, comme le groupe des cyclos mayennais… On le redouble encore une fois : c’est un jeu de lièvre et de tortue =) ! Mes bidons sont presque vides quand on passe aux environs de Saint Gilles Croix de vie… A l’occasion d’un court arrêt, Seb me donne une partie de son eau pour aller jusqu’au prochain contrôle, dans 30 km. Avant Olonne sur Mer, on prend la mauvaise route, au choix… ET ça nous fait complètement éviter les Sables-d’Olonne qu’on contourne par le Nord sans nous raccourcir. Par contre, malheureusement, on prend une voie express en 2x2 voies à 2 reprises : une fois en côte et l’autre en descente…

La circulation a beaucoup faibli, le soleil a baissé dans le ciel et il est près de 20h quand on rejoint Talmont Saint Hilaire... Dans le bourg, on s’arrête dans une pizzeria « à emporter », débordée. On retrouve quelques-uns du groupe des premiers qui repart, dont notre compère peu causant. Et j’ai envie de prendre un petit dîner avant d’affronter la nuit : ça va être un Panini et un Coca pour Seb et moi. On profite du temps de préparation pour se débarbouiller un peu et remplir nos bidons. D’autres cyclos nous rejoignent : certains vont manger un peu, pour aller dormir dans un hôtel sur le chemin ensuite. On en sent un bon paquet bien émoussé alors qu’on en est qu’à 360 km. La voix se fait plus lente : l’énergie pour parler devient un trésor, je le sens bien aussi : je ne suis pas aussi vif. Et physiquement, si je n’avais pas Sébastien pour me servir de lièvre, je ne roulerais pas aussi vite. Je me demande un peu ce que je fais là : la nuit approche et je crains les moments où on va lutter contre le sommeil. Avec la chaleur, j’ai mal aux pieds : j’ai peur que mes tendinites d’il y a 2 ans se réveillent : bref, moments de doutes… Mais le point positif, c’est qu’il ne reste plus que 240 km et ça, en temps normal, je sais que e peux bâcler cette distance rapidement, ce n’est pas très long…

Philippe s’arrête pointer aussi mais repart presque aussitôt, on le recroisera plus tard =). On mange sous les remarques prétendument drôles de quelques clients avides de bières en canettes J’ai droit à des remarques quand je remplis mes bidons avec ma poudre de boisson énergétique : « Hé, c’est de la bonne ? Tu m’en files ? ». Et moi, je discute un peu avec un mec qui est venu chercher une pizza et qui me rappelle quelqu’un… En fait, il était dans le même lycée que moi… Je lui ai dit… J’ai pigé plus tard qu’il était aussi dans la même école d’ingénieur que moi, dans une autre promo !! Raison pour laquelle je m’en souvenais aussi bien : c’était le très bon pote de beuverie qu’un collègue de promo. Pfiouu, la mémoire me fait défaut quand même… Quelle catastrophe !

Paysages côtiers, marais salants, passage sur le pont avec les 2 Sébastiens, Saint Gilles Croix de ViePaysages côtiers, marais salants, passage sur le pont avec les 2 Sébastiens, Saint Gilles Croix de ViePaysages côtiers, marais salants, passage sur le pont avec les 2 Sébastiens, Saint Gilles Croix de Vie

Paysages côtiers, marais salants, passage sur le pont avec les 2 Sébastiens, Saint Gilles Croix de Vie

Vers 20h40, on reprend le chemin, sortir de Talmont par une route barrée en travaux et par une côte longeant le beau château… On rentre enfin dans les terres, je n’en suis pas mécontent : des haies, des arbres, une route agréable et presque sans circulation à l’heure où les gens sont à manger... Le soleil s’en va doucement se coucher, le vent a presque disparu. Bref, une nouvelle journée commence. Tout en roulant, à rythme peu soutenu, je téléphone chez mes parents, Seb écrit quelques SMS. La route est calme…

Moment de détente après le "dîner" de Talmont Saint Hilaire.

Petit message ! =)

Le soleil se couche... La nuit s'avance...Le soleil se couche... La nuit s'avance...

Le soleil se couche... La nuit s'avance...

Il est temps maintenant d’allumer les feux car le soleil disparaît de plus en plus derrière les haies et les contre-bas de passages de rivières sont de plus en plus sombres : petit arrêt : loupiottes, gilet de sécurité mais on reste relativement peu couvert car il fait encore doux, 16-17°C malgré quelques passages plus frais, toujours près des rivières…

Le rythme est moins élevé que dans la journée, L’obscurité et la fatigue donnent pourtant l’impression que la vitesse est conséquente. J’allume de temps en temps ma frontale de casque pour constater que la vitesse est bien inférieure au ressenti. Alors qu’on pense être à 30 au moins, on ne roule qu’à 25-26 km/h. La Mothe-Achard, Beaulieu s\la Roche, Aizenay, on ne croise pas grand monde à part quelques jeunes dans les rues d’Aizenay : on ne perd pas de temps grâce à la trace GPS : on approche du point de contrôle suivant : plus que 25km avant Rocheservière. Avec un peu de chance, on va pouvoir pointer dans un bar sur les coups de 23h30, sans avoir besoin de faire le principe de la carte postale (le cachet de la Poste faisant foi du lieu de passage)… La nuit est noire pour le moment mais la lune ne tarde pas à se lever, presque pleine, couleur orangée à l’horizon, magnifique !

On entre enfin dans Rocheservière en arrivant de Legé : un premier restaurant, dans la vieille ville, est clos, malgré de la lumière. Tant pis, on file un peu plus loin. Coup de bol, un bar est ouvert, en face de l’Eglise. On en profite pour prendre un grand café. Je remplis un bidon vide, refais ma mixture, enfile mon collant long dans le bar. Le patron et la patronne sont sympas, quelques habitués, jeunes, discutent avec nous, pas encore imbibés d’alcool. C’est bienveillant et très sympa. Une nana joue au billard avec un pote à elle, un nain fan de foot s’énerve gentiment quand les autres lui changent les chaînes de la TV, un gars joue les grandes gueules avec son verre de vin rouge à la main… Bon accueil, des gens intéressants. On ne traîne pas et on ressort autour de nos vélos et on enfile encore d’autres couches de vêtements. On a 420 km au compteur… Un gars du bar sort fumer sa cigarette et nous pose quelques questions sur nos vélos. Je dois dire que mon cerveau commence à tourner au ralenti, même si ça va quand même.

Les kilomètres désormais s’enchaînent sans trop de points marquants, c’est la nuit, on ne profite pas du paysage… Vieillevigne passe, St Hilaire de Clisson, Clisson avec un peu de passage tortueux dans la ville pour récupérer la bonne route, mais je connais un peu car c’est mon chemin quand je fais l’aller-retour chez mes parents en vélo, et on a toujours la trace GPS… On passe la Sèvre Nantaise et la Moine avant de remonter sur Montigné S/Moine et Montfaucon où on récupère Philippe dans la côte… On roule un peu avec la lui, car on roule beaucoup moins vite, 24-25 km/h sur des portions à peu près favorables… On est entré dans le Mauges… Gesté est traversé…

Sébastien fait souvent le lièvre devant alors que je le contente de suivre et que j’ai perdu le sens de la parole : j’économise la moindre parcelle d’énergie. Ma dynamo me pompe quelques watts sans doute, mais je ne le ressens pas trop, si ce n’est dans les descentes où Sébastien me prend un peu plus de terrain. On finit par reprendre un peu d’avance sur Philippe et on s’arrête juste après le Puiset Doré : La loupiotte arrière de Seb ne fonctionne plus, la micro-batterie doit être à plat. Grâce à son multi-adaptateur USB de ce matin, il parvient à connecter sa loupiotte à sa batterie de recharge. Que de câbles de bricolage partout… =) Il enfile aussi ses tout nouveaux gants réfléchissants et j’en profite pour fermer un peu les yeux, la tête appuyée sur le guidon : le marchand de sommeil frappe à la porte doucement.

On attend juste un peu Philippe pour repartir avec lui… On éclate de rire avec les gants de Seb dans la projection de nos phares à 20m devant nous : il lâche les mains de son guidon pour faire le pitre : on dirait les gants de Mickey qui se promènent dans la nuit, à droite et à gauche : je veux les mêmes, c’est excellent !!

Une erreur de guidage GPS emmène Philippe sur un autre itinéraire, alors que je le suis… Seb s’en aperçoit vite et fait demi-tour… Comme je ne le voyais plus dans le rétro, je m’arrête un moment et fais demi-tour également. Je consulte mon téléphone et vois son SMS :

« Bouzillé, c’était tout droit. Je fais demi-tour et vous ? »

J’écris rapidement : « J’arrive ! ».

Il a fallu que j’emmanche un peu pour rattraper mon retard même si je ne suis pas très vaillant, ça réveille… Je le récupère à Bouzillé où il a attendu en voyant mon message. Et Philippe débarque par une autre route : « Mince je m’étais trompé sur la trace »… Et on le reperd car il reprend encore un autre chemin, sans qu’on comprenne… On file sur Saint Florent Le Vieil où on doit pointer également. J’ai vraiment du mal à rester concentré. On cherche une boîte postale pour envoyer nos cartes postales : aucune chance qu’on trouve un bar ouvert maintenant. Les lampadaires sont quasiment tous éteints dans la commune. On trouve tout de même la Poste, après quelques errements… On n’a pas le temps de faire du tourisme mais il y a un petit parc avec une très jolie vue panoramique sur la Loire, un peu plus loin. Il est dans les 3h30-4h00, je ne sais plus trop bien. Je poste la carte postale dans la mauvaise case, quel imbécile, on en rigole. Philippe nous a rejoints. J’avale une barre de céréales et un tube de gel énergétique. Je ne suis pas très gaillard. Saint Florent Le Vieil – KM500, plus que 100 bornes et le jour se lèvera dans peu de temps…

Pointage à Saint Florent le Vieil, vers 3h30-4h...

Pointage à Saint Florent le Vieil, vers 3h30-4h...

Alors qu’on reprend la route sur le bord de Loire, sans rien y voir de la Loire, je lutte fortement contre le sommeil : le coffre réfléchissant et la loupiotte de Seb m’éblouissent et je suis souvent obligé de me mettre de côté ou un peu plus loin pour ne pas être trop gêné. On traverse la Loire à Ingrandes, mais je n’en ai aucun souvenir : le cerveau se déconnectait déjà depuis un moment…

S’ensuit une route complètement pourrie : bitume défoncé et granuleux, et 2 bonnes côtes, l’une pour sortir d’Ingrandes et l’autre pour rejoindre Villemoisan… On est un peu sur les routes du Haut-Anjou que je connais pour leur revêtement dégueulasse… Les secousses ne suffisent pas à me réveiller… Je comate… Seb commence à lutter un peu aussi mais il voudrait pouvoir choper le train de Laval à chez lui, qui part vers 9h00… Je lui dis que je vais m’arrêter au prochain bled pour faire une courte sieste, qu’il n’aura qu’à filer. Philippe suit son bonhomme de chemin sans sourciller. Au Louroux-Béconnais, on fait une petite pause. Je suis tellement déconnecté que je ne vois même pas le Crédit Mutuel sur la droite dans le bourg, pour y dormir un peu…

« Hé, t’as pas vu ? Regarde, y’a quoi là ? » me lance Sébastien…

Malheureusement, il y a déjà un cyclo qui y dort =). Tant pis. J’enfile une barre de céréales et je me couche dehors, sur le parvis de l’église, à même le sol, tête appuyée sur le casque et les gants qui font oreiller. C’est froid, mais ça me réveillera. Je n’entends même pas Seb et Philippe repartir. Il est dans les 5h-5h15, plus que 80km à faire…

Je dors 20-25 minutes peut-être, le froid et la dureté du sol me réveillent. La sieste m’a fait du bien. Je me lève en vitesse, un peu grelottant mais je suis content d’avoir traîné un coupe-vent supplémentaire. Le boulanger est toujours en train de préparer ses viennoiseries qu’il met dans des cartons dans sa voiture, sans doute pour emmener dans un dépôt ailleurs. J’aurais bien été lui en piquer un peu =)… La température extérieure a dû baisser à 7-8°C…

Alors que je repars, je vois le cyclo dans le Crédit Mutuel debout également. Je ne vais pas l’attendre et je file tout de suite à bon train. Je ressors mon petit papier d’itinéraire car je n’ai plus la trace GPS de Seb. Je ne lutte plus contre le sommeil et les premières lueurs du jour pointent le bout de leur nez. Le rythme n’est pas élevé très longtemps : les routes sont casse-pattes : des longues lignes droites, alternativement en faux-plats montants et descendants, voire de bonnes petites côtes plus raides. Je tâtonne un peu au Vern d’Anjou et Segré me donne l’occasion d’une bonne grosse bosse bien chiante sur l’axe Segré – Château-Gontier, tout droit. La côte me paraît interminable et bien raide : 1 km à 5-6% peut-être. J’ai l’impression de n’avancer à rien, à 11-12 km/h. j’aurais préféré une route un peu plus en lacets, au moins ça aurait été plus sympa.

A saint Quentin-les-Anges, je quitte l’axe principal pour reprendre des petites routes : petite pause pipi et je remets mes lunettes de soleil car le soleil est levé depuis Segré et je l’ai dans la figure maintenant. J’attaque des revêtements désagréables mais c’est la fin du brevet, heureusement… Je me trompe de route à Ampoigné et fais un détour de 2-3 km… Je ne suis pas le seul à avoir pris la mauvaise route, Philippe aura fait la même erreur : pas vu le panneau avec le soleil dans la figure. Mais j’aurais dû me méfier plus tôt, j’avais remarqué que je n’étais pas sur la bonne départementale… Pas grave mais ça m’a agacé. Laigné, Peuton, Quelaines, des routes que j’avais prises il y a longtemps alors que j’étais encore en vélo droit : des routes que je n’aimais déjà pas à cause du revêtement et de la monotonie de ses lignes droites et vallonnées…

Nuillé-le-Vicoin, l’Huisserie, ça sent enfin l’écurie et je prends une grosse descente vers Laval… Les grandes artères sont assez vides et je tâtonne franchement pour retrouver le chemin dans Laval : je m’aide de mon GPS sur le portable puis reprends le long de la Mayenne… C’est bon je reconnais les lieux, moi qui n’avais jamais mis les pieds à Laval avant ce week-end… Je prends quelques photos et je pars pointer mon arrivée au local des Cyclos lavallois… Philippe est arrivé tout juste, discute avec les organisateurs, sur le pied de guerre à attendre les cyclos. Je suis le 6ème à pointer, un peu après 9h00, sur les 67 inscrits. Seb est arrivé à 8h15 et est parti presque aussitôt vers la gare, je reçois son SMS… On s’est quitté un peu bizarrement, mais sur la fin, on ne pense qu’à une chose : dormir et se reposer… C’est bien normal. Philippe parle de son Londres-Edimburgh-Londres, qui m’impressionne… brevet de 1400km sous un temps anglais et sur des routes parfois un peu dangereuses et en plus mauvais état que les nôtres…

On se quitte et je file à pied jusqu’à ma voiture pour me changer, me débarbouiller en profondeur. Je mets du temps à repartir en voiture =). Il a fallu que je fasse une sieste sur la route vers Nantes, car je m’endormais au volant… Et une autre de 3h en arrivant chez moi...

Voilà, un brevet de 600km effectué en bonne compagnie, qui m’a permis d’apprécier et de ne pas trouver le temps long. C’est tellement plus agréable de pouvoir discuter en abattant tous ces kilomètres, même si j’ai l’habitude de rouler tout seul…

Merci à Seb et Philippe pour leur compagnie, quasi permanente ou intemittente =).

Merci aux autres Vélos couchés pour leur participation et leur bonne humeur au départ et avec qui je n’ai pas beaucoup pris le temps de discuter.

Et merci aussi aux organisateurs du brevet qui nous ont permis de nous réunir sous un temps quasi idéal.

Petit matin, vers 8h30 et les dernières photos, dans le centre de Laval, le long de la Mayenne, très joli...Petit matin, vers 8h30 et les dernières photos, dans le centre de Laval, le long de la Mayenne, très joli...Petit matin, vers 8h30 et les dernières photos, dans le centre de Laval, le long de la Mayenne, très joli...

Petit matin, vers 8h30 et les dernières photos, dans le centre de Laval, le long de la Mayenne, très joli...

Données compteur :

Durée : 22h27min

Distance : 598 km

Moyenne roulante : 26.56 km/h

V. MAX :71.6 km/h

Dénivelée positive :4261m ( ?)

Cadence de pédalage moyenne : 82 trs/min

Période : de samedi 6h00 à dimanche 9h10 ( ?) soit 27h10.

Moyenne réelle : 22.01 km/h

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commentaires

N
Salut et bravo. Je me régale ...Super récit. @+ Didier
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  • Amateur de vélo couché depuis mon premier Paris-Brest-Paris, d'abord en trike puis en 2 roues couché... pour le confort, pour la différence...
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